Pour avoir vu nombre de candidats passer à côté de leur entretien par manque de préparation ou, tout simplement, par méconnaissance de l’exercice, il m’a semblé intéressant de partager quelques clés de succès.
Conseil n° 1 : soignez votre première impression
Pour commencer, parlons de la première impression. C’est une phase critique dont votre interlocuteur aura bien du mal à se défaire si toutefois elle est manquée. Outre le fait d’être ponctuel, veillez à adapter votre tenue vestimentaire au poste que vous briguez. Si vous patientez dans un hall, saluez les personnes que vous croisez : ce sont peut-être vos futurs collègues ! Si vous attendez directement en salle d’entretien, n’oubliez pas de vous lever pour saluer votre hôte. Souriez, regardez-le dans les yeux et présentez-lui une main ferme. Ce premier contact physique (si un jour il redevient la norme…) est primordial. Une poignée de main trop « molle » peut immédiatement créer un mauvais apriori car inconsciemment rattachée à un manque d’affirmation.
N’oubliez pas votre stylo
Il est ensuite d’usage d’attendre quelques secondes qu’on vous invite à vous rasseoir. Une fois en face de votre interlocuteur, n’oubliez pas de sortir de quoi prendre des notes sur les éléments clés qu’il pourrait vous communiquer. Même si vous avez une excellente mémoire, la non prise de note peut laisser le sentiment que votre intérêt pour l’entreprise est tout relatif. Enfin, tout au long de l’échange, gardez les mains sur la table et obligez-vous à ne pas croiser les bras afin de garder une posture d’ouverture.
Conseil n° 2 : optimisez votre présentation
Après quelques phrases visant à briser la glace, vous serez rapidement invité à vous présenter. Selon l’interlocuteur, les attentes peuvent être très variables. C’est pourquoi, je vous conseille de poser très simplement la question : « De combien de temps est-ce que je dispose ? ». En effet, si on vous répond 30 minutes, l’exercice n’est absolument pas le même qu’en 5 minutes! L’idée est donc d’ajuster le niveau de finesse de votre présentation au délai imparti.
Pour ce faire, il semble évident que plus vous serez préparé, plus vous aurez de facilité à adapter votre contenu. Souvent, les candidats omettent de travailler cette phase de l’entretien, convaincus qu’ils se connaissent suffisamment. C’est à mes yeux une erreur. Il est primordial de bien travailler le fil conducteur de votre discours, l’articulation des expériences et, bien sûr, les exemples qui illustrent vos réalisations.
Soyez clair
Sauf demande contraire, il est de coutume de commencer par les expériences les plus anciennes pour aller vers la plus récente. Parce qu’il est essentiel de faire preuve de clarté et hauteur de vue, ne démarrez pas directement sur votre rôle et vos responsabilités. Vous devez réinscrire chaque expérience dans un ensemble, un contexte. Quelques mots sur l’entreprise, son activité, son actualité à ce moment-là, votre environnement de travail direct, le contexte de votre embauche puis sur vous. Enchaînez alors sur vos responsabilités, vos objectifs et vos réalisations. Parcourez ainsi l’ensemble de vos expériences avec une approche d’entonnoir, passant du global au détail, en insistant surtout sur vos emplois les plus récents.
Soyez vous-même
N’ayez pas peur de reconnaitre que certaines étapes ont été dures voire que vous n’avez pas tout réussi. C’est tout à fait normal et vous ferez ainsi preuve d’humilité. N’oubliez pas un ou deux exemples bien choisis et quelques chiffres pour appuyer vos dires. Vous montrez ainsi que vous êtes crédible et ne survolez pas les choses.
Faites preuve de savoir-être… et d’écoute
Sachez qu’au-delà de votre expérience, vous serez évalué sur votre niveau de discours, la qualité du vocabulaire utilisé, la fluidité de l’échange, l’énergie véhiculée, votre présence… Mais attention à bien faire preuve d’écoute lorsqu’on vous pose une question ! Un des pièges consiste à répondre sommairement pour pouvoir reprendre le fil de votre exposé alors que vous êtes attendu sur un sujet bien précis.
Conseil n° 3 : parlez de votre projet
Une fois votre présentation terminée, il est temps de parler de la suite, de votre projet professionnel et des raisons de votre présence à cet entretien. Cette transition est stratégique. Une nouvelle fois, c’est vous qui avez la main. Alors profitez-en. Expliquez de manière honnête les motivations au changement. Qu’il soit à venir ou déjà enclenché, le plus important est d’expliquer le pourquoi. Restez positif même si votre dernière expérience est un échec et, surtout, ne tombez pas dans le dénigrement.
Intéressez-vous à l’entreprise
Lorsque votre interlocuteur vous parle de son entreprise et du contexte du recrutement, soyez suffisamment fin pour mettre en avant votre réponse aux attentes identifiées. Appuyez-vous sur les éléments collectés en amont de l’entretien concernant l’entreprise. Au-delà d’un site web, vous pouvez prendre contact auprès de salariés actuels ou ayant récemment quitté la structure (vive LinkedIn!). Plus vous mettez en évidence votre connaissance de votre futur employeur, ses atouts et faiblesses, plus vous aurez de chances de convaincre.
N’hésitez pas à poser des questions sur le poste pour montrer votre intérêt et, surtout, afin de vous faire une idée précise du niveau d’adéquation de votre profil.
Donnez envie
Au-delà de votre capacité à tenir le rôle proposé, essayez autant que possible de mettre de l’énergie et de la motivation dans vos arguments. Retenez que votre interlocuteur aura bien plus envie de pousser quelqu’un de dynamique et motivé qui coche 70% des cases plutôt qu’un candidat passif, peu loquace, qui serait en parfaite adéquation sur le plan du savoir-faire.
Conseil n° 4 : terminez en beauté
Dès lors que vous sentez que l’entretien touche à sa fin, n’hésitez pas demander un retour sincère sur la perception de l’échange, une évaluation « à chaud » de la pertinence de votre candidature. Si votre contact se livre, c’est une opportunité qui vous est offerte de lever ses objections ou de limiter ses doutes éventuels.
Il est maintenant temps de prendre congé. Veillez à fixer un calendrier et, autant que possible, gardez la main sur les actions futures : « Quand puis-je vous rappeler pour avoir un retour ? » par exemple.
Une dernière chose
N’oubliez pas qu’il est apprécié, à l’issue de l’échange, de recevoir un message réitérant votre motivation et votre volonté à avancer dans le processus.
Il ne reste alors plus qu’à croiser les doigts…sauf si vous êtes déjà certain de sortir du lot ?
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Convaincu que l’humain est le facteur clé d’une performance durable, il intervient chez Peeers sur des misions de chasse de têtes, d’évaluation dans le cadre de mobilités professionnelles ainsi que sur des audits d’organisations et due diligence RH.